On ne savait pas trop par où commencer pour vous parler de Taiwan, tellement cette île nous a touchés par la richesse de sa beauté, de sa culture, de son histoire et bien sûr de ses habitants. On va faire de notre mieux.
En (très) résumé, Taiwan est une île aux multiples visages où se mêlent héritages aborigènes, portugais, hollandais, chinois et japonais. Le climat y est globalement tropical, avec la présence de micro-climats résultant de la géographie de l’île. En effet, en son centre se trouve la plus haute chaîne de montagnes d’Asie du Nord-Est, hors Tibet (oui les randonneurs, on vous voit venir). Ses paysages variés abritent une faune et une flore exceptionnelle à préserver absolument.
Autrefois Taïwan fut baptisée Formosa, qui signifie « Belle île », par les marins portugais quand ils la découvrirent au 16ème siècle. Oui, Taiwan est belle et nous sommes tombés en amour avec elle (comment cela pourrait-il en être autrement?).
Hélas, nos photos ne lui rendent pas suffisamment hommage, mais c’est déjà pas mal d’en avoir quelques unes à partager avec vous. Le taux d’humidité important aura raison de quelques uns de nos équipements électroniques qui ne supporteront pas le choc des températures du passage Séoul/Taipei (ça reste tout de même un comble au pays des géants de l’électroniques tels ACER…).
Taipei, la capitale est une ville moderne où les bâtiments contemporains côtoient les vestiges coloniaux et les jardins. La nature luxuriante est vraiment partout, y compris à Taipei la capitale où souvent elle semble jaillir des bâtiments.




Nos premiers pas dans la ville de Taipei nous mèneront au Musée d’Art Contemporain dans le très joli quartier de Datong, en plein festival d’art contemporain autochtone. On y verra donc des expositions d’artistes aborigènes taiwanais et étrangers.
Le prix du ticket d’entrée est ridiculement bas : 50 NTD (dollars taiwanais), soit moins de 1,5€, et que certains smoothies nous ont coûté plus chers (60 NTD). On comprendra très vite la place de l’art, de la culture et de l’éducation artistique à Taiwan, c’est-à-dire partout!
Le thème du festival était « Turn over » qui questionne sur l’impact de la modernisation sur les aborigènes. « Turn over » signifie « retourner », comme retourner la terre pour permettre à de nouvelles vies de germer ou retourner l’héritage du passé pour cultiver une nouvelle version de soi-même et du monde (enfin, c’est en substance ce qu’on a compris). Finalement, ça nous ramène à des questions très universelle: quelle attitude avoir face à notre passé et nos traditions? renouer avec celles qu’on a perdu? transmettre celles qu’on a gardé? pourquoi, comment et avec qui?
Evidemment les réflexions et les réponses des différents artistes participants à l’exposition sont très diverses. Nous serons particulièrement interpellés par le projet vidéo de 32 mn de la néo-zélandaise Lisa Reihana: Pursuit of Venus (infected) qui remet en question les stéréotypes historiques et contemporains à partir d’un papier peint panoramique du célèbre manufacturier français Joseph Dufour: Les Sauvages De La Mer Pacifique (1804).
De la même façon, nous avons été sensibles à l’installation de l’artiste taïwanais Iyo Kacaw: What happended to the mountains in the sea? (Que sont devenues les montagnes dans la mer?) qui nous interroge sur l’impact humain sur la nature. Il appartient à la tribu côtière autochtone des Makota’ay à Hualien où les récifs abritaient autrefois une vie marine abondante et colorée. Les couleurs de la mer, terrain de chasse de sa tribu, disparaissent sous le noir et blanc des tétrapodes de béton.
Impossible de photographier entièrement son oeuvre composée de plusieurs éléments. Cliquez ici pour écouter un extrait de la bande son de la vidéo projetée (merci Shazam).
Dans le même musée, une exposition sur la génération Y permet de prolonger la réflexion sur la modernité et la place du digital dans notre vie.
Nous quittons ensuite le musée pour flâner encore dans la ville et nous perdre dans ses ruelles. Après avoir dégusté notre notre premier bubble tea au sucre noir chez Tiger Sugar – car oui, nous sommes au pays du créateur du bubble tea (on y reviendra plus tard) et les meilleures recettes sont ici- , nous terminons l’après-midi dans un joli parc où les gens font du tai chi ou du yoga, avant de voir les premières lumières des marchés de nuits s’allumer.
C’est certain, nous savons que nous allons adorer Taipei!
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