En allant à Séoul, nous n’avions pas préparé de programme. Nous décidions le matin du fil rouge du reste de la journée, puis nous partions en exploration, comme il nous plaît à dire.
Les séoulites sont chaleureux et bavards, on adore! Chaque jour nous étions abordés par des personnes de tous âges qui nous posaient des questions sur d’où nous venions, ce que nous faisions à Séoul et chacun y allait de ses recommandations ou nous proposait son aide. Une chance pour nous qui n’avions rien planifié pour ce séjour dans la capitale sud-coréenne.
Pour nous, la Corée du Sud c’était d’abord un pays qui vendait des produits à la qualité appréciée dans le monde entier:
- dans le secteur de l’automobile (Hyndai, Kia motors)
- de l’électronique (Samsung, LG)
- de la cosmétique (la « K-beauty » qui renvoie à la fois à une conception particulière des rituels de beauté et à une composition se voulant respectueuse de l’environnement).
A cela s’ajoutant l’exportation d’une partie de sa culture contemporaine à travers la musique (la « K-pop ») et le cinéma (le plus grand festival international du film en Asie se déroule en Corée du Sud).
On avait donc une image assez superficielle de ce pays. Mais notre (trop court) séjour nous a tout de même permis de mieux comprendre comment ce pays avait réussi à se développer après la Seconde guerre mondiale (la Corée du Sud naît en 1948).
La Corée du Sud mise énormément sur l’éducation et par conséquent sur la ressource humaine. A Séoul, nous avions l’impression qu’il y avait des universités et des étudiants partout. En faisant quelques recherches, nous avons appris qu’il y avait 433 établissements d’enseignement supérieur en Corée du Sud: 226 universités et 163 collèges universitaires de formation professionnelle (source: site du ministère des affaires étrangères).
L’accès à l’enseignement supérieur se fait par concours national à la fin du lycée, appelé « Suneung ». Dans les universités les plus prestigieuses le Suneung ne suffit pas, il faut également présenter un bon dossier. On peut considérer le Suneung comme l’équivalent du baccalauréat en France, à ceci près que les épreuves se déroulent pendant 1 seule journée.
Le jour des épreuves (en novembre), tout le pays se mobilise pour que les choses se déroulent dans les meilleures conditions. Les familles se déplacent pour encourager les élèves, la fréquence des métros est augmentée pour permettre aux candidats d’arriver à l’heure aux épreuves, les gens vont prier dans les temples et les églises, etc.
Sur le plan culturel et social, la réussite scolaire représente également la réussite de la famille et bien sûr l’accès à une meilleure situation sociale. Les familles qui ne payent pas de cours de soutien après l’école (souvent jusque tard le soir) sont d’ailleurs perçues comme de mauvais parents.
Le revers de cette obsession de la réussite c’est la très grande pression qui pèse sur les enfants depuis le début de leur scolarité entraînant mal-être, fatigue et pouvant aboutir au suicide. Un film policier du réalisateur Shin Su Won sorti en 2013 traite de ce sujet et s’intitule tout simplement « Suneung ».
Sachant cela, il nous a paru intéressant d’aller voir le quartier de Gangnam. Quartier des affaires, mais aussi quartier « hype » recommandé pour faire du shopping, le quartier de Gangnam est le quartier le plus riche de Séoul.
Le quartier est vaste et nous n’en avons eu qu’un petit aperçu. Il se caractérise par de grandes avenues avec des bureaux, des enseignes de mode, des cliniques de chirurgie esthétiques, des parapharmacies et boutiques de cosmétique, des boutiques luxueuses, des restaurants…
Pour ceux que ça intéresse, on peut s’y rendre en vélo en suivant la piste cyclable qui longe le fleuve Han.
Mais comment évoquer Gangnam sans penser au tube du chanteur Psy « Gangnam style » qui se moque gentiment des habitants aisés de Gangnam !
Oui nous aussi on a fait les gros touristes et on est passé à Gangnam Square faire les célèbres pas de danse sur le Horse Dance Stage!
Tout près de Gangnam square, il y a Samsung D’light, un espace réparti sur 3 niveaux dédié à la présentation des produits et des innovations de la marque sud-coréenne. Le groupe Samsung est l’un des « chaebols » (conglomérats) coréens dont la société Samsung Electronics est la plus connue du grand public.
Samsung D’light est un espace gratuit qui permet aux visiteurs d’expérimenter des jeux basés sur des technologies digitales (représentation de vos émotions, construction d’une ville imaginaire, réalité virtuelle…).
A l’étage se trouve une salle d’exposition permettant de découvrir les solutions de Samsung dans le domaine de l’univers connecté. Au sous-sol, le flagship store propose des produits à la vente.
Ensuite on s’est rendu à la Starfield Library du COEX Mall pour se poser un peu au chaud. C’est très joli tous ces livres rangés du sol au plafond et « instagramable » à souhait, on y a vu beaucoup de gens poser dans la bibliothèque et partir.
A priori, on pourrait se dire que c’est juste une bibliothèque dans l’atrium d’un centre commercial. Mais le concept est intéressant et brise quelques codes : la bibliothèque est ouverte, on peut parler, manger et boire, apporter ses propres livres…
On peut tout simplement venir s’y asseoir, profiter du décor et de l’atmosphère des lieux comme nous l’avons fait. N’étant pas adeptes du shopping, c’est ici que s’arrête notre découverte rapide mais fort sympathique de ce quartier de Séoul ce jour-là.