En dépit de quelques aléas techniques (et c’est un euphémisme…), nous sommes parvenus à remettre la main sur une partie de nos photos d’Okinawa !
Nous saisissons donc de l’occasion de revenir sur les souvenirs de notre passage éclair sur l’île principale de la préfecture d’Okinawa, la préfecture située la plus au sud du Japon.
Impossible d’aller visiter les autres îles de l’archipel en si peu de temps, mais nous avons pu avoir un aperçu de la richesse de la nature, de la culture et de l’Histoire de cette partie du territoire japonais.
1- Le Château de Shuri
Rien de tel qu’une visite du château médiéval de Shuri pour découvrir le passé mouvementé d’Okinawa qui fut autrefois un royaume indépendant qui s’étendait jusqu’à Taïwan (le royaume de Ryuku).
L’édifice a été maintes fois détruit et rénové au cours des siècles, en dernier lieu suite à la tristement célèbre bataille d’Okinawa en 1945 qui précéda les bombardements d’Hiroshima (notre récit de voyage ici) et de Nagasaki en 1945. Je n’entre pas dans les détails, allez fouiller dans les archives de votre mémoire scolaire ou tapez « guerre du Pacifique » dans votre moteur de recherche préféré).

La visite du château, dont les structures d’origines sont classées au Patrimoine mondial de l’UNESCO. mérite le détour d’un point de vue non historique mais aussi architectural (l’influence chinoise est bien visible).
Il faut se déchausser pour visiter l’intérieur des bâtiments. Le sens de la visite est très bien indiqué et il est interdit de photographier ou de filmer dans certaines salles d’exposition. On peut y voir des fresques, des cartes anciennes, on apprend notamment que le royaume de Ruyky était un carrefour commerçant très important en Asie orientale, notamment entre la Chine et le Japon.
Petit bémol, certains objets ne sont pas légendés ou légendés en japonais uniquement. Mais on peut tout de même se faire une idée de ce qu’était la vie quotidienne dans les différentes parties du château.
2- La plage de Nirai Beach
Nirai Beach est une plage du village de Yomitan, proche de Naha sur l’île principale. On s’y est rendu en voiture après un trajet d’une cinquantaine de minutes. Pas grand chose à dire, si ce n’est que l’eau est limpide et qu’il est vraiment très agréable de venir se détendre ici quand il fait beau.

Les pagures (bernards-l’ermites) pullulent sur cette plage, alors faîtes attention où vous mettez les pieds pour ne pas marcher sur ces petites bêtes.
Il est possible de louer des parasols auprès d’un grand hôtel donnant sur la plage, mais il est facile de trouver une petite place à l’ombre sous les grands « rochers-champignons » de basalte qui caractérisent la plage.
3- Flâner dans Kokusai dori
La walking street de Naha prend des faux airs d’Hawaï avec ses touristes se baladant en chemise à fleurs, le soir en particulier. A Kukosai dori, on trouve une multitude de boutiques de souvenirs et de restaurants, dans une atmosphère chaleureuse, détendue et colorée.
On accède à toutes sortes de spécialités régionales à base de fruits exotiques comme l’ananas ou la mangue (et oui, on découvre le Japon tropical ! ).
On s’étonne de la popularité du baumkuchen au Japon en général et à Okinawa en particulier où il est décliné au lait de soja, au sucre brun ou à la patate douce violette (beni-imo).
On devient accro à la saveur doucement acidulée du shikuwasha (un délicieux agrume cultivé dans l’archipel) en sorbet, en soda ou en liqueur. Mais on n’ose pas goûter au smoothie de margose (appelé « bitter melon » en anglais, j’ai oublié le nom en japonais) malgré la jolie présentation du stand.
Et bien sûr on croise des vacanciers faisant du street karting déguisés en personnages de mangas ou de Mario Kart.
L’ambiance est plus locale et tout aussi animée dans les ruelles autour du marché couvert (Makishi public market). Le marché couvert est surtout un marché aux poissons. Si on vient assez tôt pour dîner (ce qui n’était pas notre cas), on peut choisir son poisson ou ses crustacés et les faire cuisiner dans l’un des restaurants de l’étage. En bonus, votre plat pourra être servi avec un peu d’algue ozuku d’Okinawa célèbre dans le monde pour ses propriétés anti-âge.

Bref, c’est très touristique mais en étant attentif on peut y passer un moment fort agréable et même faire des rencontres inattendues, comme avec ce vieil homme un peu éméché à la terrasse d’un petit bar parlant très bien anglais mais incapable de traduire le menu pour nous !
4- Voir des Shisas partout
Impossible de passer à Okinawa sans remarquer la présence des shisas sur les toits, devant les bâtiments, les magasins, les maisons, à l’entrée des rues (à ne pas confondre avec les komainu très ressemblants que l’on voit à l’entrée des sanctuaires).
Les shisas, animaux mythiques, sont les lions gardiens d’Okinawa qu’ils ont protégé contre un dragon géant selon la légende. Aussi appelés « shi-shi », ils sont toujours présentés par paire : la femelle a la gueule fermée pour retenir les bons esprits et le mâle a la gueule ouverte pour effrayer les mauvais. Certains sont représentés comme dressés et prêts à attaquer, histoire de clarifier le message.
Bien évidemment, on trouve des versions modernes et colorées (et moins effrayantes aussi du coup) des shisas dans toutes les boutiques de souvenirs d’Okinawa (sculptures, figurines, t-shirts…). A emporter dans votre valise si vous voulez bénéficier de la protection des shisas contre les forces maléfiques à votre retour !
5- Regarder le coucher du soleil
Dans les villes, le soleil disparaît très rapidement derrière les immeubles. On est donc toujours très heureux de le voir passer derrière l’horizon lointain chaque fois que c’est possible !

C’était trop court, il faudra revenir !